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MES DEUX AMES

MES DEUX AMES

Ces ingrats ! Ils démembrent et traquent

Du bout de leurs langues, mon âme, ma vie.

Mais une flamme poursuivie par la pluie,

Court-elle se cacher dans le lac ?

De loin, on voit approcher la nuit.

De son trône, il ne peut plus courir les prés :

« La mer s’est assise à mon chevet,

C’est elle qui a inondé mon lit ! »

Sous son visage que le temps a érodé,

Sommeillent une foultitude de sentiments amers.

Il dit au bonheur : « laissez couler l’hiver,

Pour que reviennent le temps et l’être adorée ! »

J’avais pour une précieuse des projets tout neufs.

Ses artifices m’ont laissé un amour veuf.

Cependant, ce qu’on a une fois aimé,

Pour toujours doit demeurer sacré.

Naguère, homme fort et agile,

Aujourd’hui frêle et vieilli.

Oh doux souvenirs, rarissimes mélodies,

Faites pleuvoir vos bulles fragiles !

Sans vous muses, de quoi serait fait demain ?

Chantez ! Dansez ! Charmez l’heure du trépas !

Il y a des fleurs le long de mon chemin,

Et des feuilles humides sous mes pas.

Quand on a couru après la gloriole,

Pour tout butin on n’aura que du fiel.

Dans mon nid d’enfance, ciel !

Déverse ton fleuve de lucioles ! »

20-07-2011

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