Un rossignol chantait
Et l’accompagnant, une rose
A peine éclose
Son encens distillait
Dans l’air de mon jardin
Quel doux matin !
Soudain, ô vision surréelle !
Un albatros déchirant le ciel
Arrive au milieu de l’ouragan
Rose et rossignol effrayés, s’enfuient dedans
L’albatros dans le vent plane et nage
Puis pique du bec vers les nuages
Et rattrapant la fleur au lieu du rossignol,
Vint se poser au sol
Il se disait : « c’est si fragile, une fleur
Et tellement bel aussi son cœur! »
C’était en effet le temps des amours,
L’albatros n’atterrit qu’aux sons de leurs tambours.
Ainsi fait le poète, franc ou espagnol
Qui préfère la beauté,
Parfois aux chants du rossignol,
Qu’il laisse dans l’air s’échapper…
Gildas Koffi (Poête D’hivernage)
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