Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

LE VIEIL ÂNE ET LES JEUNES RENARDS

LE VIEIL ÂNE ET LES JEUNES RENARDS

Quelques jeunes renards,

Pour éprouver leur ruse,

Venaient souvent voir

Un vieil âne et à chaque fois l’accusent

Et le blâment pour sa race.

  • Monsieur De l’Âne,

Firent-ils un jour. Au Ciel, veuillez demander grâce

Pour qu’un peu d’esprit habite votre crâne !

A nous, Il accorda des lumières avec largesse.

Criez à Lui et vous vivrez confortablement !

  • Messieurs, nous autres ne survivrions pas autrement.

Répondit l’âne. La sottise est notre sagesse !

On voit bien que l’idiotie

Ne vous réussirait pas

Pas plus qu’à nous vos esprits.

Mais prenons congé, je dois terminer mon repas !

Ne sommes-nous pas aujourd’hui mardi ?

Et n’est-ce pas dans trois jours la foire ?

Allons, chers savants, à vendredi !

Le Ciel entre nous tranchera, vous pouvez me croire !

Comme convenu, au dit jour,

L’âne vint pour voir la fête,

Cherchant des yeux tout autour,

En trainant après lui sa vieille charrette.

Nulle part

Il ne vit de renard !

Mais derrière plusieurs tables,

Pas loin de l’étable,

Il vit accrochées les peaux des savants.

Et les braves marchands

Qui appelaient : « approchez ! Peaux de renards ! »

Ainsi, bien que le renard soit rusé,

Dit-on, on vend cependant plus de peaux de renards

Que de peaux d’ânes sur les marchés.

17-07-2011

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :