Nemrod fut de son temps,
A l’époque des sumériens,
De la cité des atlantes et des akkadiens,
Le chasseur le plus vaillant.
Savez-vous seulement en tous les lieux,
Comment il guerroyait avec les nations ?
Lui seul avait cette potion,
Dit-il reçue des dieux.
Et avant que de fondre sur la proie
Ou sur l’adversaire,
Il y plongeait l’épée, le haubert,
Le javelot, les flèches, et le carquois.
Toute âme qui gouttait à la lame
Ou à la pointe du chasseur le plus vaillant,
En ressentait au début un grand soulagement
Puis se mettait à rire au milieu de flammes,
Avant de pousser des cris épouvantables…
Il ne restait généralement plus rien du martyr ;
Rien dont on puisse se souvenir.
Tout homme redoutable
A des traits pareils.
Le politicien lui est un chasseur qui excelle,
Il plonge ses flèches comme dans du miel.
Et nous, dans un court sommeil,
Croyant recevoir dans nos flancs
Les traits de cupidon,
Nos souffles s’évanouissent à l’occasion,
Dans nos chairs, avec le sang.
Nous n’aimons guère ces marionnettistes,
Quand dans leurs discours détestables,
Ils nous servent des choses raisonnables :
On les préfère menteurs et illusionnistes !
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14-06-11 complété et modifié le 30-06-2012